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Venus Freak

20 mai 2011

Les témoignages en défaveur de DSK

Ceux qui soupçonnent un complot, conviendront que DSK a quand  même beaucoup trop de casseroles....

On est loin de la "séduction", de la "drague" ou même du "libertinage". Tout est possible entre adultes consentants.

Les témoignages ci-dessous décrivent des demandes de faveurs sexuelles, insistantes, répétées, parfois appuyées d'actes violents ou de chantages, alors même que la personne concernée a clairement fait comprendre qu'elle ne souhaitait pas de rapport sexuel. Cela s'appelle du harcèlement sexuel. L'usage de la force ou toute autre contrainte (psychologique,...) est une agression sexuelle. C'est la pénétration (vaginale, orale, anale) qui défini le viol. Tout ceci est mal, immoral et illégal.

Le harcèlement, l'agression sexuelle, la tentative de harcèlement ou d'agression sont des délits  punis par la loi. Le viol et la tentative de viol sont des crimes passibles des assises, tout comme les meurtres. Le fait que ce soit commis par une personne dont la fonction ou le statut social lui confère une certaine "autorité" est une circonstance aggravante.

Si vous avez d'autres témoignages, n'hésitez pas à me les faire parvenir.

  • Sur le média en ligne STREETPRESS, Jean Quatremer témoigne de de "dragues extrêmement brutales"
  • Le témoignage d'Aurélie Filipetti, paru en 2008 dans le magazine suisse LE TEMPS qui parle de drague "très lourde, très appuyée" de la part DSK et indique s'être "arrangée pour ne pas me retrouver seule avec lui dans un endroit fermé". L'article n'est plus accessible sur le site de LE TEMPS, on trouve une reprise de l'article ici.
  • Il semblerait que l'affaire avec Piroska Nagi soit une affaire de harcèlement sexuel étouffée et non pas un rapport sexuel consenti en toute liberté. D'après L'EXPRESS, Piroska Nagi écrit dans une lettre adressée au FMI : "M. Strauss-Kahn a abusé de sa position pour entrer en relation avec moi.", "Je n'étais pas préparée aux avances du directeur général du FMI. [...] J'avais le sentiment que j'étais perdante si j'acceptais, et perdante si je refusais.", "Je crains que cet homme [DSK] n'ait un problème qui, peut-être, le rend peu apte à diriger une organisation où travailleraient des femmes."

 

Azouz Begag



Eva Joly



Thierry Ardisson



Daniel Schneidermann

Pour Daniel Schneidermann est "est vraiment un type qui a un vrai problème avec ses pulsions".


Schneidermann accuse DSK d'harcélement [ITW]... par peanutsie

Tristane Banon

Une interview récente, où elle confirme les faits dénoncés en 2007.



Sa mère, Anne Mansouret qui indique avoir découragé sa fille de porter plainte.



Le premier témoignange de Tristane Banon sur le plateau de Thierry Ardisson

 

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21 mars 2011

Refus du front républicain (En route pour la joie*...)

 

Je pense qu'on est aujourd'hui face à un tournant politique. Si en avril 2001, la gauche n'avait pas hésité à faire appel à voter pour la droite, avec les derniers sondages mettant M. Le Pen au deuxième tour, une question planait : la droite appelerait-elle à voter pour la gauche si un 21 avril à l'envers avait lieu ?


elections

La réponse se précise de plus en plus, et malheureusement, pas pour le mieux. Les élections cantonales de 2011 jouent un peu le rôle de répétition de l'élection présidentielle de 2012, en tous cas, elles confirment les tendances des derniers sondages : perte de vitesse de la droite "classique" (peut-on encore l'appeler ainsi ?), et montée en puissance de l'extrême droite.  Et effet, dans certains cantons, la droite se retrouve éliminée au profit de l'extrême droite.

La réponse du chef de file de l'UMP est assez claire sur ce point :  J.-F. Copé demande tout simplement de ne voter ni pour l'extrême-droite, ni pour la gauche, soit  tout bonnement le vote blanc ou l'absence de vote : "Nous ne voterons jamais pour le Front national" ,  "De la même manière, pas question de préconiser un vote pour un front républicain car c'est un vote pour le PS" (déclaré sur RTL ce jour).

Que faut-il comprendre ? D'une part, en appelant à voter pour la droite en 2001, les responsables de gauche, faisait une différence nette entre la droite classique et l'extrême droite. En effet, même si on ne peut pas soupçonner le FN de vouloir installer une dictature en France, il est clair que le programme du FN est fondé sur une ligne de séparation entre le "bon" et le "mauvais" français, entendez par-là entre le français de souche, blanc, catholique, hétérosexuel, traditionaliste et... tous les autres, auquel on peut ajouter tous les immigrés (dont le nombre réel est officiellement inconnu, il est toujours interdit d'avoir des statistiques ethniques en France, tout chiffre lu ou entendu sur le sujet est forcément une invention).  Le bon français est le français favorisé : accès préférentiel au travail, au logement, aux aides de l'état, à la reconnaissance sociale (la fameuse "préférence nationale"). Le mauvais français et les autres sont mis au ban de la société : considérés par défaut comme déviants, dangereux, profiteurs... on leur refuse les mêmes droits qu'aux bons français en se basant uniquement sur leur origine ethnique, leur religion ou leur sexualité.

Le programme du FN est basé sur un principe profondément discriminatoire et injuste, en contradiction totale avec la constitution française et les droits de l'Homme. Non, le FN n'est certes pas anti-démocratique (jusqu'à preuve du contraire en tout cas), par contre il est clairement, au vu et au su de tous, anti-constitutionnel et contraire aux droits de l'Homme. Voilà la principale différence entre le FN et tout autre parti non-extrême. Voilà pourquoi en 2001 la gauche a appelé à voter à droite et contre l'extrême-droite. Car le choix ne se plaçait pas au niveau politique : il ne s'agissait pas de choisir entre deux programmes politiques,  il s'agissait de choisir entre un parti respectueux des Hommes et un parti qui ne l'est pas. 

UMP décomplexéOr, il semble que l'UMP ne le voit pas ainsi. En plus de J.-F. Copé, de nombreux représentants de l'UMP affirment à demi-mot vouloir voter blanc. Que faut-il en déduire ? Tout simplement que  pour l'UMP, la distinction entre parti constitutionnel et parti anti-constitutionnel n'est pas pertinente, elle ne vaut pas la peine de se déplacer pour aller voter ou de souffrir de voter pour un parti concurrent. Très honnêtement, je ne crois pas que ceci aurait été la réaction de la droite de 2001 si le 21 avril avait vu un deuxième tour entre L. Jospin et J.-M. Le Pen. Je pense que J. Chirac aurait appelé à voter à gauche. Je suis aussi bien consciente que parmi les rangs de l'UMP, certains comme N. Kosciusko-Morizet, L. Hénart ou F. Sauvadet ont pris une position claire en appelant à voter pour le PS en cas de ballotage PS-FN.

Par contre, il est clair qu'une bonne frange de l'UMP soit se droitise à l'extrême, soit se décomplexe totalement et montre son vrai visage, à tel point que l'on peut affirmer aujourd'hui, qu'une partie de l'UMP nourrit des idées franchement contraires aux droits de l'Homme. La preuve en est tout les débats et sorties visant à ostraciser et culpabiliser toute une partie de la population française sur la base de leur religion ou de leur origine ethnique (les fameux "mauvais" français qui, en masse, voileraient leurs femmes, tueraient nos policiers et voleraient  notre pain quotidien, amen), certains événements se finissant même par des condamnations pour injures raciales.

Voilà donc pourquoi cette frange  ne voit pas l'intérêt d'appeler à voter pour la gauche : elle est tout simplement bien trop proche de l'idéologie du FN et comme le FN, établit deux classes de citoyens. Pour cette frange de l'UMP, le choix entre gauche et extrême droite n'est pas un choix entre parti constitutionnel et parti anti-constitutionnel, c'est un simple choix entre deux  politiques socio-économiques, et comme aucune d'elles ne leur convient, ces gens-là préfèrent ne pas voter. L'UMP est aujourd'hui au bord de la rupture car deux  tendances s'y dessinent clairement : les modérés "républicains" dans le sillage de D. De Villepin, Borloo et les extrêmistes "décomplexés" suiveurs de Copé et autres Hortefeux, que l'on distingue de plus en plus mal de l'extrême droite habituelle.

Face à cette extrêmisation de la droite classique, j'en viens à poser la question suivante :  si par malheur un deuxième tour se présentait entre le FN et cette droite là, anti-constitutionnelle, pour qui voterais-je ? À mon tour, je ne vois plus de différence : je ne vois plus que deux partis, tout aussi xénophobes l'un que l'autre, tout  aussi empreint à désigner comme bouc émissaire ceux qui ne correspondent pas à la norme, ceux qui sont trop différents, tout comme a pu le faire Hitler en 33 (oui, j'ose la comparaison, il serait temps d'ouvrir les yeux). Que choisir entre l'extrême-droite et la droite extrême ? Entre la peste et le choléra  ?

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* Titre d'une chanson de Noir Désir, extrait :

"Qui a miné la base
qui a fait sauter l'pont
qui avait disposé
du ciment sous les plaines
qui savait au debut
qu'il y aurait une fin
qui êtes vous messieurs-dames
pour me parler comme ca ?"

13 mars 2011

Fréquence déclarée des rapports sexuels : l'influence du contrôle social

 

Par quel mystère, dans les couples hétérosexuels, les femmes déclarent-elles systématiquement moins de rapports sexuels que les hommes ? Un début d'explication grâce à une expérience de psychologie sociale...

 

relation homme-femmeUne expérience  ô combien instructive relatée sur le site psychologie sociale et intitulée "Mensonge au féminin en matière de sexe". Elle indique que les femmes ont tendance à minimiser leur nombre de partenaires sexuels lorsqu'elles sont en situation de visibilité publique, c'est-à-dire lorsqu'elle doivent répondre à des questions sur leur parcours sexuel alors qu'une tierce personne voit leurs réponses. A contrario, lorsque les femmes répondent à ces mêmes questions sous l'unique contrôle d'un pseudo détecteur de mensonges, le nombre moyen de rapports sexuels déclarés passe de 2,6 à 4,4.

Voilà qui explique en partie les décalages observés dans le rapport Spira* et tout autre enquête du même style entre le nombre de rapports sexuels déclarés par  les hommes  et les femmes en couple  (9 vs. 7 dans les 12 derniers mois pour les personnes autour de 25 ans et 7 vs. 5 dans les 12 derniers mois pour les personnes autour de 50 ans).

Les femmes semblent soumises à une pression sociale qui les poussent à déclarer moins de rapports qu'elles n'en ont (sous peine de se voir taxer de "facile" ?). Il est aussi fort possible qu'à l'inverse, les hommes soient encouragés à déclarer plus de rapports sexuels qu'ils n'en ont, afin de se conformer à l'image de l'homme viril, sexuellement actif, etc.

Le pire dans tout ça c'est que ces comportements alimentent ce système de norme et de contrôle social : plus les femmes mentent et minimisent la fréquence de leurs rapports sexuels, plus elle renforcent la croyance d'une sexualité féminine moins développée ou moins présente que la sexualité masculine, et plus il est difficile pour elles de déclarer la fréquence réelle de leurs rapports, craignant d'être en décalage avec la norme.


* enquête publique d'analyse des comportements sexuels en France, délivrée en 1992 par l'INSERM.

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